• Cap Nord 2010 en Transalp

    "En construction !!! "

    Le Cap Nord en Honda Transalp.

    Un road Trip de 10'000 km à travers la Scandinavie.

     

    C'est un vieux rêve qui se réalise. Encore un... Et tracer son rêve au quotidien, au guidon d'une moto de surcroît, est un rêve qui s'inscrit dans la mémoire comme dans la peau d'une encre indélébile.

    Tous les chemins mènent au Cap Nord, toutes les routes convergent vers ce point magique du nord de l'Europe. Mais lequel choisir...En avant toute !

     

    Carnet de voyage

    Dimanche 25 juillet

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Départ 11h. de Genève.
    Station service La Broye. 1er plein et arrêt repas.
    -"Mince alors".
    Trop pressé d'en découdre avec le bitume, j'ai oublié le pique nique dans le frigo!
    -"Zut et flute."
    Tampis, je me contente d'un sandwich et d'un café.

    Au alentours de kloten aéroport, je m'égarre un peu, puis retombe sur la bonne bretelle, direction l'Allemagne.
    La douane passée, je piaffe d'impatience! J'éprouve l'étrange sensation du pur sang dans son box, impuissant avant le départ de la course. J'empreinte la route nationale jusqu'à l'autoroute et là:
      - "banzaï!"
    Le pied! Je vais enfin savoir ce qu'elle a dans le ventre...
    J'essore la poignée!
      -"Gaz, gaz, gaz!"
    Trop cool. La bonne vieille Transalp ronronne. Elle se met à vibrer vers 160 km/h. Puis plus rien. La tenue de route est excellente. Elle est sur un rail.
    Maintenant c'est les joues qui gigottent sous le casque. Va falloir que je me calme.
    Je ne suis pas là pour la vitesse!
    Mais quand même, Dieu que c'est bon de piquer un petit sprint!
    Le trafic est correct, et cette après-midi ensoleillée est sympathique. Jusqu'au moment où je vois dans le rétro une voiture qui s'approche à plein pot, grands phares allumés!

    -"Mince, Polizei?"

    La voiture me dépasse...comme si j'étais à l'arrêt! C'est une Audi blanche. Je jette un coup d'oeil au compteur (le mien donc!).

    -"175 km/h!"

    Je me traîne ma parole. J'ai attrappé le rhume en 1 seconde, et un sacré coup au moral! Elle a du passer à plus de 250km/h. Un missile!


    Je passe Stuttgart, et file plein Est vers Würzburg pour attrapper l'A7 en direction de Kassel. Vers 19h30, j'aborde un massif montagneux et flaire le bon plan pour la nuit. Je sors de l'autoroute et:
      - "Bingo!"
    Je tombe sur une route forestière carrossable. Cela sent la tranquillité. Cool.
    Après 5 minutes, je tombe sur une grande clairière (  50*20'02" N, 9*48'32 E).
    1063 km au compteur aujourd'hui! Correct pour une demi-journée bien remplie. Il est temps de se poser.
    Le soleil se couche peu à peu, et la clairière plonge dans un silence paisible. Seul un rouge-gorge (Erithacus rubecula) strille dans le sous-bois.

    Cap Nord 2010 en Transalp

    J'installe la moto et le bivouac pour la nuit. La météo est clémente ce soir et je décide de ne pas monter la tente et de dormir à la belle étoile dans le sac de bivouac.
    Au menu du souper: poulet tandori et son riz et café.
    la nuit tombe et le silence envahit toute la forêt. Il est 21h. Le troglodyte (Troglodytes troglodytes) tarde à se taire...
    Fourbu par cette première journée, je sombre du sommeil du juste.



    Lundi 26 juillet
    Réveil matinal. Il est 05h05. Et il pleut!
    "M...."

    C'est une petite pluie fine, continue, qui mouille tout!
    -"Cool"
    Je me retourne dans le sac et me rendors.
    -"On verra plus tard!"
    A 06h, il pleut toujours.
    -"Quel pays!"
    C"est pourtant l'heure de se lever. Et tout est trempé...
    Je m'habille, plie le camps et file.
    Départ à 07h00. Il pleut encore.
    Sur l'autoroute, le brouillard est de la partie. On n'y voit pas grand chose. Je roule au bruit!
    12h. Hambourg est déjà derrière.
    -"J'ai faim".
    Je sors et tombe sur une zone commerciale. Je fais les courses au supermarché. Tout ce qui est resté dans le frigo!

    Je roule encore une demi-heure et me pose pour prendre de l'essence et le repas.

    Et en selle à nouveau. La douane danoise est là. Et les limitations de vitesse aussi. Attention, convoi d'escargots en vue...

    Arrivé à Kolding, je file pein Ouest vers Esbjerg.

    La côte ouest du Danmark est en vue.

    J'ai quelques soucis avec la moto. Il semble que l'essence ne soit pas top ici. 

    -"Yamamoto kaderaté !"

    Je cherche un camping pour la nuit. La région n'est pas assez tranquile pour essayer le camping sauvage.

    Je demande le prix d'une nuit: 37 euros !

    -"Ouahou !"

    Camping Vejers Strand

    Ca va faire mal au budget ! Non merci, je me contenterai de la plage. Après plusieurs kilomètres de recherche, je tombe sur un camping perdu au milieu des dunes, super sauvage. Le camping de Vejers Strand. Il y a passablement de monde, mais c'est immense, tranquile et moins cher!

     

     

     

    Je m'installe en bout de camping, loin de tous. La tente montée, c'est la douche bien méritée et le repas. Poulet madras et riz, tomate, pomme et café. Un repas de rois. Il est 20h . Le temps est magnifique et le soleil est encore haut dans le ciel. Impossible d'aller me coucher avec cette lumière. je pars à la plage faire des photos du coucher de soleil. Splendide!

     

    Coucher de soleil derrière la dune, Danmark.

     Coucher de soleil derrière la dune, Vejers, Danmark.

     

    Mardi 27 juillet

    Réveil à 06h00. Le soleil est déjà dans le ciel...Pas un chat dehors. Tout le monde dors. Je prends un petit déjeuné sur la terrasse de ma tente, profitant des rayons du soleil.

    08h00. Départ. Je fais un saut sur la plage à moto. Le sable est bien dur et c'est magnifique de conduire en bord de mer! Ensuite je me ballade dans l'arrière pays. C'est un dédale de petites routes de campagne. Je rejoins ensuite la nationale qui file au Nord. Les paysages sont splendides, quoiqu'un peu plat à mon goût! Je découvre le biotope de nidification de l'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). Ils sont tous là, dans l'herbe, sur les poteaux, partout.

    Bateau de pêche, Ringköbing Fjord, Danmark.

    Bateau de pêche, Ringköbing Fjord, Danmark.

      

    Maison typique au toit de chaume.

    Maison typique au toit de chaume, Ringköbing Fjörd, Danmark.

      

    Je m'arrête dans le port de pêche de Sande Hvide, le temps de quelques photos. Le ballet et les plongeons des sternes Pierregarrin (Sterna hirundo) est féérique. J'y passerais la journée. Pourtant il faut rouler.

     

    Port de pêche de Sande Hvide, Danmark

    Port de pêche de Sande Hvide, Danmark.

     

    En redescendant vers Vejle , je fais un crochet à Légoland, près de Billund. C'est la cohue! Un monde de fou. Là je trouve une moto, toute pareille à la mienne, mais en modèle réduit, de la taille d'une brique de légo! Cool !

     

    Modèle réduit de la Transalp!

    Modèle réduit de la Transalp, Légoland, Billund, Danmark !

      

     Après la pose repas, en pleine campagne danoise, je reprends l'autoroute vers Odense et Copenhague. Le temps se met soudainement à l'orage, et le temps de trouver un arrêt, c'est déjà trop tard et c'est la douche! Bravo! Trempé à nouveau. Par ici, les orages c'est quelque chose !

    Je passe les deux immenses ponts (payants) et me voilà à Malmö, en Suède. Je file au Sud en direction de Trelleborg pour longer la côte suédoise par l'Est. En bord de plage, peu après Böste Läge je trouve un petit coin pour la nuit. Fabuleux! Je m'engage sur le chemin en direction de la plage, et lorsque le chemin s'élargit, j'amorce mon virage. Et là...

    - "M...., c'est du sable !".

    Et vlam! Dans la seconde, la sanction tombe! Tout le monde descend, tête la première. Roulé boulé dans un nuage de poussière! Wlammmm!

    - "Gros malin!"

    Je n'ai pas remarqué qu'au fur et à mesure que je m'approche de la mer, sous l'herbe du chemin, la terre a laissé place au sable de la dune.

     Le grand père qui lisait son journal assis sur la dune assiste à la scène un brin amusé! Il accoure tout de même pour m'aider à relever la moto!

    Tak l'ami! Merci.

     

    Bivouac en bord de mer.

    Bivouac en bord de mer. 

    Mercredi 28 juillet

    Réveil à 05h00. Il fait jour. Grand ciel bleu sur une mer d'huile. Pas un souffle sur la plage. La quiétude du matin est merveilleuse. Le ciel s'enflamme peu à peu de rose. C'est un spectacle de toute beauté.

    Après un bon petit déjeuné à la romaine, couché dans mon sac, je plie le camp et reprends la route. Le grand-père sors de son véhicule et me fait signe de la main. Bonne route!

    Je longe la côte jusqu'à Ystad, puis Ahus. Cette région n'est pas fantastique, car trop peuplée. Les villages et les hhabitations  se suivent et il n'y a pas grand chose à observer.

    Je prends l'autoroute jusqu'à Kalmar, porte d'entrée pour l'île d'Öland. Je fais une halte devant le château pour un pique-nique et quelques photos.

     

     Château de Kalmar, Suède.

    Château de Kalmar, Suède.

     

    Je passe au port faire une photo du pont et entamme la traversée. Je longe la côte ouest vers Oddenby. Le paysage est magnifique. A nouveau une nature sauvage. Des landes à perte de vue. A plusieurs reprise je tombe sur des moulins à vent et des sites mégalithiques très intéressants. L'athmosphère est particulière sous cette brume de plomb.

     

    Moulin à vent, île d'Öland, Suède.

    Moulin à vent, île d'Öland, Suède.

    Le temps  est à l'orage. Je vais bientôt me faire rincer...Encore...Vite, la combinaison! Et la pluie me tombe dessus comme prévu. Je renonce par dépit à la visite de la réserve ornithologique du sud de l'île. Pas grand chose à espérer comme observations sous cette flotte. Je rebrousse chemin jusqu'au camping.

    Ce dernier est très tranquile et je ne croise pas grand monde. C'est pas la place qui manque.

    Mouillé pour mouillé, je file à la douche.

    - Et M...., il faut des pièces de 5 Kr. Et je n'en ai pas!

    - Personne dans ce coin pour me faire de la monnaie?

    - Tampis! Même pas peur! Ce sera la douche froide. Brrrr...

     Je plonge ensuite dans mon sac de couchage pour me réchauffer. Ahh...

    Au programme de cette fin d'après-midi pluvieuse: cinoche! Le pc 10' va enfin jouer son rôle!

    Puis, j'entends un peu plus loin du Sidney Bechet! Pas moyen de finir mon film tranquille par ici..

    5 voitures sont arrivées avec à bord autant de musiciens. Ils sont venus rejoindre au camping leurs amis du "Papis Boys Band" et s'en donnent à coeur joie. C'est magnifique. Le concert de old jazz sous la pluie me rappelle celui de Raoul et Nicolas au fin fond du Parc national des Abruzzes (Italie) sous la grêle! Grand moment d'anthologie musicale jusqu'à 22h00.

     

    Jeudi 29 juillet

    Je quitte Öland pour rejoindre Stockholm par l'autoroute. Sur le papier, cela semblait simple. Dans les fait cela l'est beaucoup moins! Un vrai calvaire. L'orage du siècle m'est tombé sur la tête. Une pluie torrentielle toute la journée. Sur l'autoroute, les voitures roulent au pas, avec par endroit de l'eau jusqu'à mi-portière! Je n'ai jamais vu cela!

    Je roule avec les pieds derrière les oreilles pour ne pas couler et embarquer trop d'eau dans les bottes! Mais cela ne sert à rien. Je sens petit à petit l'eau couler. Elle glisse doucement mais sûrement, sans discontinuer depuis le casque, dans le dos et sur la poitrine. Elle envahit le pantalon. Je bouge de temps en temps pour évacuer la poche d'eau froide qui se forme sous les fesses et l'eau ruicelle alors le long des cuisses, passe derrière les genous pour finir dans les bottes, qui sont de plus en plus lourdes. C'est infernal... Je me noie de l'intérieur !

    Voici une vidéo trouvée sur Youtube prise la nuit du 28 au 29 juillet sur la mer Baltique lors d'une traversée en Ferry entre la Finlande et la Suède. C'est certainement ce que je me suis pris sur la tête quelques heures plus tard !

     

    Seajourney on Baltic Sea 2010-07-28 with Silja-Line Europa from Finland to Sweden.

     

    Arrivé à Stockholm, je n'ai qu'une envie: trouver un hôtel pour me réchauffer, me sécher et faire sécher mon matériel!

     

    Vendredi 30 juillet

    Je passe la journée en ville. Visite du Musée d'Histoire naturelle et de la ville. C'est une très belle ville entourée de bras de mer. Magnifique.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Samedi 31 juillet

    Je quitte à contre coeur la ville de Stockholm. Le grand Nord m'appelle.

    Au programme du jour, route et route ... encore. Plein nord le long de la côte.

    Vers 13h, petite pose repas au bord d'un lac. Des radiomodelistes font naviguer des voiliers 1M et des off-shores. Moment de récréation rc.

    Le temps est couvert, et les averses se succèdent. Mais la route est excellente et je trace la route sans arrêt.

    Dans l'après-midi, d'un seul coup, l'atmosphère change. Sans savoir comment ni où cela s'est produit exactement, c'est une sensation de liberté des grandes étendues qui m'imprègne. Il y a quelques kilomètres je me trouvais encore dans des contrées habitées et maintenant, c'est l'immensité du Nord. Magique...

    A 18h00, après une belle virée de 650 km, je trouve un coin sympatique au bord d'un petit lac et m'installe pour la nuit.

     Cap Nord 2010 en Transalp

    Pause et repas bien mérités après une longue route !

    Dimanche 1 août

    Le temps est à l'orage et il a plu cette nuit. Tout est mouillé.

    Au programme du jour, rouler et rouler encore, jusqu'à Lulea, puis Töre.

    Là je décide qu'il est temps de prévoir un supplément d'essence en remplissant la jerricane de  5 litres. Jusque là, je n'ai jamais eu de soucis de ravitaillement de carburant, et cela malgré ma faible autonomie (250 km environ). Mais cela pourrait changer...En effet les distances s'allongent et une fois en panne, c'est trop tard pour pleurer...

    Dans le paysage, les forêts de conifères font place aux bouleaux.

    Passage du cercle polaire arctique

    Passage du cercle polaire arctique.

      

    Je passe le cercle polaire. Instant sympathique chargé de sens dans le voyage. La porte du Nord s'ouvre devant moi. L'endroit est pourtant peu accueillant, sale et plein de détritus. Aucun accueil si ce n'est le panneau et la borne au bord de la route.

     

    Passage du cercle polaire arctique

    Passage du cercle polaire arctique

      

    Je cherche un endroit pour la nuit et trouve un coin au bord d'une rivière. Au compteur aujourd'hui 433 km. Pfff, rien du tout...

    L'eau de la rivière est noire, acide et tourbeuse. Y a-t-il seulement du poisson? J'ai faim! Je scrute la surface, entre les cailloux, mais ne vois pas âme qui vive sous l'eau. Inutile de sortir la canne à pêche ici. C'est peine perdue. Pas de truite fraîche au menu ce soir. Se sera maquereaux au citron!

    Avec les derniers rayons de soleil, je profite pour faire un brin de lessive et prendre un bon bain. J'observe deux chevaliers culblancs (Tringa ochropus) virevolter sur les berges, d'un côté puis de l'autre de la rivière. Ils ne sont pas farouches et s'approchent suffisament pour les voir à l'oeil nu. Puis c'est l'heure du café, du produit contre les moustiques, du repas et dodo.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Lundi 2 août

    Le réveil est à 04h00 ce matin. Les oiseaux s'en donnent à coeur joie. Je lézarde jusqu'à 06h00, bien décidé à faire la grasse matinée ce matin !

    La route est splendide, sauvage. Elle sillonne en pleine nature. C'est de toute beauté.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    A Pajala, je fais le plein d'essence et bifurque sur la route 99 pour Muodoslompolo !!! La route est bonne, puis beaucoup moins ! Plus d'asphalte. Le terrain est juste consolidé, en plein travaux. Enfin un peu de sport. Je ne pensais pas trouver cela en Europe de l'Ouest. Et bien si ! C'est amusant de faire du VTT à plus de 60 km/h avec un engin de plus de 200 kg entre les mains et les jambes. La moto se met en travers dès que les caillous deviennent trop abondants. C'est sport. glissade après glissade j'avance malgré tout. Par moments le gravier devient si profond que je m'enfonce et cela devient dangereux.

    - M........., faut pas tomber....fait pas le c.....

    Je retrouve ici des moments vécus en Patagonie, au fin fond de l'Argentine et c'est magnifique.

    Arrivé à Muodoslompolo, je traverse la rivière et file vers la Finlande. Personne à la douane. Normal.

    La route est a nouveau un vrai billard. Bien les Finlandais !

    Arrêt essence à Muonio, puis un peu plus loin aux deux boutiques de souvenirs. Le grand folklore! Cartes postales, souvenirs, un petit casse-croute. 

    En fin d'après-midi le temps se gâte à nouveau. Avant la pluie, je cherche un coin pour passer la nuit. A Muotkajarvi, un petit lac, une petite route forestière m'amène au bord de l'eau. Personne...Le paradis sur terre... Enfin presque...

    Aussitôt le pied à terre, le carnage commence. Zzzzzzzzzzzzzzzzzz. Les moustiques se ruent sur moi comme des zombies enragés! C'est une furie sauvage qui me terrasse. Je me bat comme un lion, mais la lutte est inégale. Le temps d'enlever le casque, de sortir la cagoule moustiquaire, soit moins de 30 secondes et je suis rouge de dizaines de piqûres. Des boutons gros comme des raisins secs aparaîssent aussitôt. Sympa l'accueil des autochtones ! Mais je suis pas rancunier, car le paysage est féérique.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Je me badigeonne les mains, le cou et le visage (même sous la cagoule) avec de l'anti-moustique. Mais rien n'y fait. Ils piquent même à travers la veste et le pantalon! Des vampires je vous dis!

    Sur le lac, une sterne pêche au large. Moment de grâce et de pleinitude. Le chant de deux plongeons catmarins se fait entendre et leur complainte accentue l'atmosphère mélancholique des lieux. Sur la plage, un peu plus loin, des rennes font la sieste, couchés sur le sable. Je me promène le long de la plage et observe les empreintes sur le sable. Renne, élan et gros canidé.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Le ciel est gris de plomb. C'est une atmosphère calme et reposante, mais qui n'annonce rien de bon. Il va pleuvoir très bientôt. Je monte la tente en vitesse et, le temps de rentrer le matériel, l'averse s'abat d'un seul coup sur le lac à grands coups de tonnerres. Un vrai déluge qui dure toute la nuit.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Mardi 3 août

    Le déluge a effectivement duré toute la nuit. Mais j'ai bien dormi. Réveil à 04h00, comme d'habitude.

    Il ne pleut plus c'est déjà ça. La route est merveilleuse et j'ai levé le pied, bien décidé à profiter un maximum du paysage. Je roule pépère, à 60 ou 70 km/h. Le paysage est un hymne à la nature, à chialer...Au guidon de la brelle, c'est magique.

    Arrêt essence à Enontekiö. Puis route plein nord vers Kautokeino en Norvège.

    Au milieu de nulle part, je tombe sur une boutique de souvenirs. Je m'arrête et lui propose mes pin's. Le gérant est enchanté et j'arrive à lui vendre tous les pin's de ma collection. Je les troc contre deux chapkas et des Euros! Il m'a pris tous les rennes, les ours et les élans!

     

    Passée la frontière, et après quelques beaux moments de route sauvage, me voilà à Kautokeino

    Je passe devant une maison. Sur son champ fraîchement fauché, j'apperçois une barge. Et oui, les gens ici ont des barges dans leur jardin! Magnifique!

     

     

     

    Je cherche le bazar galerie dont le Guide du Routard parle en bien. C'est une très jolie boutique, pleine de bijoux et de babioles. Non loin de là un coutellier fabrique également des petites cuillères à glaces! Une rareté.

    Je reprends la route vers le Nord. En passant vers le fleuve Alta kautokeino, j'apperçois des pêcheurs à la mouche dans le lit de la rivière. C'est un endroit superbe.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Quelques kilomètres plus loin, juste après la bifurcation, un autre petit lac me tend les bras pour la nuit. C'est un coin superbe. Il faut y passer la nuit. Malgré les moustiques, je monte la tente et me promène dans les environs.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    L'endroit est jonché de lichens et de mousses de toutes sortes. Je me retrouve à quatre pattes le nez au sol... séance photos "lichens" oblige.

    Les moustiques sont partout. Au loin, on entend les plongeons qui hurlent. Deux grands corbeaux se disputent un bout de gras dans le ciel. Le temps semble s'être arrêté. Le jour n'en finit pas, la soirée est interminable... C'est un spectacle grandiose.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Mercredi 4 août

    Le brouillard est partout. Sur le lac, les plongeons ont reprit leurs chants plaintifs. Cette atmosphère est mystique et spectaculaire. Un pur moment de bonheur.

     Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Dehors les moustiques sont toujours là et n'ont pas renoncé à ma carcasse. Il y en a un par cm3! Je suis las...

    Peu à peu le soleil perce et déchire les bancs de brumes, et le lac apparaît.

    Je reprends la route, encore une fois à contre coeur. Je serais bien resté quelques jours ici pour goutter encore à ce calme.

     Cap Nord 2010 en Transalp

     

    La route est toujours très bonne et les paysages se succèdent sans jamais lasser. C'est une découverte permanente de l'inconnu qui défile sous les yeux.

    Au fond du fjord, plein d'essence à Lakselv. Le bout du monde, ou presque.

    La côte Ouest de ce bras de mer, Porsangerfjorden, qui débouche sur la mer de Barents, est un des plus beau coin qu'il m'a été donné de découvrir et je recommande ce tronçon à tous. Une pure allucination. Par gros mauvais temps, c'est peut-être une autre histoire !

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

    D'un côté la mer, de l'autre des succession de formations basaltiques en couches, des pelouses arctiques. Partout des rennes en ballade. Au milieu de tout cela, le ruban de bitume à perte de vue...

     Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Petit hameau de pêcheurs au bord du Porsangerfjorden.

      

    Puis c'est le passage du tunnel du Cap Nord pour arriver à l'île Mageroya. Dès la sortie, la route devient alors un rêve. C'est magnifique. Le jeu de lumière du soleil rasant de cette fin d'après-midi, les couleurs de l'atmosphère, du relief à contre jour et de la mer atteignent ici le paroxysme de la magie. L'arrivée au Cap Nord "touristique" est un grand moment de joie.

    - "Ca y-est, j'y suis" ! Le Cap Nord!

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Passée la surprise du parking bondé de véhicules, je cherche un coin tranquile pour poser la moto et la tente. Le tiquet donne droit à 36h de stationnement. Je m'installe et me prépare à vivre le coucher de soleil comme il se doit. Il fait beau et la soirée est magnifique. Pourvu que cela dure...

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Le vrai Cap Nord, inaccessible en véhicule.

      

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Vers 01h du matin, la fatigue se fait sentir et la nuit s'est installer pour quelques instants. C'est l'heure d'aller reprendre des forces.

    Vers 03h00, le vent se lève. Le mauvais temps arrive. Il pleut maintenant des cordes.

     

    Jeudi 5 août

    Ce matin il pleut encore. Le brouillard s'est installé. Impossible de partir dans ces conditions. On ne voit pas à 20 m. Je suis coincé au Cap en attendant une météo plus clémente.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Je me réfugie dans le bâtiment et c'est alors une longue journée shopping, internet et repos qui commence. Je prépare le parcours de retour par la côte ouest vers les îles Lofoten. Demain la météo est annoncée plus clémente et il faut que j'en profite.

     

    Vendredi 6 août

    Beau temps. Plein Sud. Gazzzzzz !

    La route de retour est aussi jolie qu'à l'aller! C'est vraiment un vrai bonheur.

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Cap Nord 2010 en Transalp 

    A Olderfjord, je bifurque pour prendre la route E6 vers Alta. L'intérieur des terres est également magnifique et sauvage. Il y a de quoi rester des semaines par ici...

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

    Peu avant Alta, je fais une pose ornithologique sur les plages. Au menu huitrier-pie et goélands, grand gravelot.

     

     

     

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

     

     

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

    Cap Nord 2010 en Transalp

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     A suivre !