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Sicile 2C: Vulcano
L'île Vulcano
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Le Vulcano (400m) vu de l'ouest
Samedi 5 juillet (suite)
En arrivant à Vulcano, je me mets en quête d'un camping. On m'en indique un à l'ouest de l'île, au bout du village. Et c'est parti!
Quittant le port, et après 1 km de marche entre les lauriers fleuris, j'arrive à l'Eden Park. Comme son nom l'indique, la tranquillité est au rendez-vous. Rino, le propriétaire, parle français et son accueil est des plus chaleureux et sympathique. Un vrai personnage qu'il faut absolument faire la connaissance.
Les rues sont souvent bordées de lauriers magnifiques.
Vers 14h je pars pour le cratère. Cela va être rude dans la fournaise de l'après-midi. Au moins il y aura peu de monde.
Le sentier calciné de soleil est bien visible et balisé grimpe doucement à flanc de montagne sur la face ouest du volcan. Le sable rend la montée peu aisée.
Dernier point d'eau avant la fournaise, avis aux étourdis!
Sentier taillé dans le flanc du volcan
Après 35 minutes de montée, j'arrive en vue du cratère, récompensé par une petite brise de mer des plus sympathique. Merci Eole.... C'est un site minéral exceptionnel et majestueux.
Arrivée au cratère après 35 minutes de montée sous un cagnard de plomb!
Puis arrivent 3 vulcanologues qui se préparent à faire quelques mesures et observations.
Vulcanologues au travail sur le cratère
Je fais le tour du cratère, arrive rapidement au sommet puis redescend en direction des fumerolles pour sentir le souffle du monstre.
Vue de l'intérieur du cratère et des fumeroles de souffre. Sentier vers le sommet du volcan. Panorama des crêtes du cratère
Cairn au sommet du Vulcano
Je m'approche des fumerolles de souffre pour les observer de plus près. Les vulcanologues ont fait de même un peu plus tôt, alors pourquoi pas moi !
Il est important de dire ici que c'est un endroit relativement dangereux et qu'il faut faire attention avec les dégagements toxiques (Souffre, CO2) et la chaleur de la vapeur d'eau qui peut brûler la peau.
Il est important de tenir compte de la direction du vent et de s'approcher des fumerolles sous le vent, le visage protégé par un mouchoir humide.
Il est peu recommandé de descendre dans le cratère. Cette cuvette peut en effet être un parfait piège à CO2. Attention donc!!!
Depuis le cratère on observe les îles de Lipari puis de Salinas.
Au milieu des fumerolles, l'atmosphère est fantastique.
Détail d'une bouche de fumerolle avec croutes de souffre
Les fumerolles rendent parfois l'atmosphère irrespirable, et dangereuse.
Pour s'approcher des fumerolles il est indispensable de tenir compte de la direction du vent.
Détails des cristaux de souffre.
Puis hélas sonne l'heure du retour. Un match de foot sur grand écran m'attend en effet au bistro du village. Je redescend donc au village quittant à regrets cette féérie minérale.
Un but et une bonne bière plus tard, je rentre à l'Eden Park pour une douche bien méritée.
Dimanche 6 juillet
Après un excellent petit déjeuné, je passe la matinée en compagnie de Rino à discuter de la Sicile en particulier, de l'Italie en général, et d'autres sujets passionnants. On organise un petit repas de midi. Il enfourche son vieux vélo et file au village chercher de quoi faire une assiette genovese de tomate mozzarelle basilico du tonnerre!
Dans l'après-midi, depuis la terrasse, j'observe l'avifaune de l'île.
Au menu dans le désordre: fauvette à tête noire, serin cini, fauvette Pitchou, verdier, rouge-gorge, merle noir, tourterelle turque,, corneille noire, faucon crécerelle.
Puis je décide d'aller à la découverte du reste de l'île, en direction de la Vallée des monstres (Valle dei mostri).
Je retourne au village pour jeter un coup d’œil curieux aux bains de boues sulfureuses, avec la ferme intention de ne surtout pas y mettre les pieds. En effet cette aventure peut vous gâcher le reste des vacances avec une odeur d’œuf pourri qui vous colle à la peau des semaines durant. Très peu pour moi!!! Cela dit cet endroit est pittoresque et vaut le détour.
Les bains de boues payants au centre du village.
Sorties de bulles et d'eau chaude en mer, au bord de plage.
Vue des doigts d'Eole et de l'île de Lipari, depuis Vulcano.
Le sentier facile arrive au bout de l'île dans cette Vallée des monstres. Les blocs en fusion de la dernière explosion sont venus s'étaler ici en formants des amas de laves aux formes étranges, malheureusement en grande partie recouvertes par la végétation du maquis.
Sentier vers la vallée des monstres
Scoubidoobidoooooo !
De retour, je finis la soirée sous la pergola de l'Eden Park à siroter une bière, à déguster quelques olives siciliennes et à bouquiner le guide du routard en quête de nouvelles aventures pour le lendemain. Un moment de pur. Et je décide que ce sera l'île de Salina.
Avant d'aller me coucher, je discute ( en sifflant) encore un long moment avec le petit-duc, puis cours après les geckos cachés sur les murs de la bâtisse. La vie est parfois toute simple ...
Faune de l'île de Vulcano
Le grand corbeau est présent au sommet du volcan Vulcano.
Le gecko de l'Eden Park
Flore de l'île de Vulcano
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Texte sur Vulcano, tiré de : Guy de Maupassant, la vie errante, 1890.
"... Mais je loue une barque pour aller visiter Volcano.
Entraînée par quatre rameurs, elle suit la côte fertile, plantée de vignes. Les reflets des rochers rouges sont étranges dans la mer bleue. Voici le petit détroit qui sépare les deux îles. Le cône du Volcano sort des flots, comme un volcan noyé jusqu'à sa tête.
C'est un îlot sauvage, dont le sommet atteint environ quatre cents mètres et dont la surface est d'environ vingt kilomètres carrés. On contourne, avant de l'atteindre, un autre îlot, le Volcanello, qui sortit brusquement de la mer vers l'an 200 avant J.-C. et qu'une étroite langue de terre, balayée par les vagues aux jours de tempête, unit à son frère aîné.
Nous voici au fond d'une baie plate, en face du cratère qui fume. A son pied, une maison habitée par un Anglais qui dort, parait-il, en ce moment, sans quoi je ne pourrais gravir le volcan que cet industriel exploite ; mais il dort, et je traverse un grand jardin potager, puis quelques vignes, propriété de l'Anglais, puis un vrai bois de genêts d'Espagne en fleur. On dirait une immense écharpe jaune, enroulée autour du cône pointu, dont la tête aussi est jaune, d'un jaune aveuglant sous l'éclatant soleil. Et je commence à monter par un étroit sentier qui serpente dans la cendre et dans la lave, va, vient et revient, escarpé, glissant et dur. Parfois, comme on voit en Suisse des torrents tomber des sommets, on aperçoit une immobile cascade de soufre qui s'est épanchée par une crevasse.
On dirait des ruisseaux de féerie, de la lumière figée, des coulées de soleil.
J'atteins enfin, sur le faîte, une large plate-forme autour du grand cratère. Le sol tremble, et, devant moi, par un trou gros comme la tête d'un homme, s'échappe avec violence un immense jet de flamme et de vapeur, tandis qu'on voit s'épandre des lèvres de ce trou le soufre liquide, doré par le feu. Il forme, autour de cette source fantastique, un lac jaune bien vite durci.
Plus loin, d'autres crevasses crachent aussi des vapeurs blanches qui montent lourdement dans l'air bleu.
J'avance avec crainte sur la cendre chaude et la lave jusqu'au bord du grand cratère. Rien de plus surprenant ne peut frapper l'oeil humain.
Au fond de cette cuve immense, appelée «la Fossa», large de cinq cents mètres et profonde de deux cents mètres environ, une dizaine de fissures géantes et de vastes trous rends vomissent du feu, de la fumée et du soufre, avec un bruit formidable de chaudières. On descend, le long des parois de cet abîme, et on se promène jusqu'au bord des bouches furieuses du volcan. Tout est jaune autour de moi, sous mes pieds et sur moi, d'un jaune aveuglant, d'un jaune affolant. Tout est jaune : le sol, les hautes murailles et le ciel lui-même. Le soleil jaune verse dans ce gouffre mugissant sa lumière ardente, que la chaleur de cette cuve de soufre rend douloureuse comme une brûlure. Et l'on voit bouillir le liquide jaune qui coule, on voit fleurir d'étranges cristaux, mousser des acides éclatants et bizarres au bord des lèvres rouges des foyers.
L'Anglais qui dort au pied du mont cueille, exploite et vend ces acides, ces liquides, tout ce que vomit le cratère ; car tout cela, paraît-il, vaut de l'argent, beaucoup d'argent.
Je reviens lentement, essoufflé, haletant, suffoqué par l'haleine irrespirable du volcan ; et bientôt, remonté au sommet du cône, j'aperçois toutes les Lipari égrenées sur les flots..."
Guy de Maupassant, la vie errante, 1890.
La flora è di tipo mediterraneo. La pianta che riveste maggiore interesse è il citiso delle Eolie detto “sgurbiu”, una leguminose endemica i cui esemplari rappresentano il 60% del patrimonio mondiale della specie.
Altre piante rappresentative:
Cisto detto “ruseddu”; Artemisia detta “ierva janca” Ginestra Odorosa detta “frasca”; Ginestra Tirrenica detta “fascina”; Euforbia Arborescente; Canna detta “cannizzula” (usata in passato per delimitare i vigneti o come frangivento, ha oggi invaso buona parte del territorio, in special modo la zona sopra punta Labronzo); Leccio detto “ilici”.La fauna è molto povera a Stromboli, ma è possibile trovare alcune specie molto interessanti come la lucertola delle Eolie, che vive sull’isolotto di Strombolicchio.
Altri vertebrati: Biacco; Gheppio; Falco della Regina; Gabbiano Reale Mediterraneo; Barbaggianni; Assiolo; Corvo Imperiale; Coniglio.